La voix des combattants : enquête sur des vétérans de la guerre civile libanaise

The Voice of Combatants: A Fieldwork on Lebanese Civil War Veterans

RESUME / ABSTRACT

Ce récit de terrain porte sur l’enquête orale menée auprès de vétérans de l’armée libanaise qui ont servi durant la guerre du Liban (1975-1990). Il revient sur les conditions difficiles de l’étude qui s’en est trouvée enrichie, avant de retracer le questionnement qui a conduit à s’intéresser plus particulièrement à un groupe de vétérans : les combattants affectés sur les différents fronts tenus par l’armée libanaise. Ce compte rendu propose aussi une réflexion sur l’entretien ethnographique en insistant sur sa valeur comme source historique. 

This field report recounts the oral survey conducted among veterans of the Lebanese army who served during the civil war in Lebanon (1975-90). I first describe how the difficult conditions in the country came to deepen my comprehension of the study. Then I turn to explain why I chose to focus particularly on one sample of veterans: the combatants who were assigned on the various fronts hold by the Lebanese military. This report also suggests a reflection on the ethnographic interview by insisting on its historical value.  

TEXTE INTEGRAL

Fondée sur une enquête orale auprès de vétérans de l’armée libanaise, ma recherche doctorale entendait relire l’expérience de la guerre civile libanaise (1975-1990) au prisme d’un groupe social qui avait été négligé jusqu’alors dans l’historiographie du conflit. L’armée libanaise y était en effet présentée comme une institution divisée en plusieurs factions communautaires et incapable de remplir sa mission principale : défendre le territoire national et maintenir l’ordre intérieur. Plutôt que de s’en tenir à ce constat d’échec, mon travail se proposait de retracer la recomposition de l’armée au fil du conflit et de restituer la capacité d’agir de son personnel face au morcellement du territoire libanais.

Fig. 1 : Manifestation des vétérans de l’armée libanaise sur la place des Martyrs à Beyrouth, 16 juillet 2019. Cliché : J. Hassine
Fig. 1 : Manifestation des vétérans de l’armée libanaise sur la place des Martyrs à Beyrouth, 16 juillet 2019. Cliché : J. Hassine

Lorsque j’ai entamé mon travail de terrain auprès d’anciens militaires au mois de juin 2019, le Liban était en proie à de vives tensions sociales. Depuis 2011, le pays avait connu plusieurs mouvements de contestation – dans le secteur public notamment pour réclamer une hausse des salaires ou le versement des arriérés – qui culminèrent avec la crise des ordures de 2015 et la naissance du mouvement civil « Vous puez » (Ṭalaʿat rīḥatkum), porteur de revendications politiques. Or pour la première fois, en 2019, des vétérans de l’armée libanaise descendaient à leur tour dans la rue pour défendre leurs pensions sur lesquelles le gouvernement voulait instaurer un prélèvement destiné à financer leur couverture médicale. Cette mobilisation m’a permis d’entrer en contact avec plusieurs officiers et sous-officiers qui venaient au centre-ville de Beyrouth, souvent depuis un village lointain ou une région reculée, qui dans un véhicule privé conduit par un ancien soldat, qui à bord d’autobus spécialement affrétés pour l’occasion. Ces hommes aux visages burinés – il y avait aussi quelques femmes qui s’étaient enrôlées au sortir de la guerre – parlaient de fureur et de désespoir, de leur désir d’avoir une vie digne et respectée, de leurs sacrifices pour un État qu’ils avaient servi pendant plusieurs décennies, mais aussi de leur lutte quotidienne pour subvenir aux besoins de leurs familles. Lorsque je les abordais, certains refusaient tout dialogue en vertu de leur devoir de réserve, d’autres au contraire se montraient favorables à l’idée de partager leurs souvenirs de la guerre. Ces rencontres lors des manifestations étaient aussi l’occasion de constater, pour la première fois, la permanence de liens profonds, empreints de respect, de loyauté et de virilité, entre un officier et d’anciens soldats qui avaient servi sous ses ordres. Dans le Liban de 2019, malgré la pension versée par l’institution militaire, de fortes attentes continuaient de peser sur l’officier retraité, investi d’un rôle social qu’il n’était pas (ou plus) forcément à même d’assumer. Des attentes d’autant plus pressantes à l’aune de la crise multidimensionnelle qui devait toucher le pays l’année suivante.

Fig. 2 :  Des militaires retraités devant une tente installée à Tripoli, 3 mars 2020. Sur la banderole, on peut lire  « Ḥuqūq al-ʿaskar ḫaṭṭ aḥmar » 
Fig. 2 :  Des militaires retraités devant une tente installée à Tripoli, 3 mars 2020. Sur la banderole, on peut lire  « Ḥuqūq al-ʿaskar ḫaṭṭ aḥmar » Cliché : J. Hassine

À l’exception des premiers entretiens effectués à l’été 2019, l’enquête orale a dû être conduite dans un contexte déchirant qui n’a pas été sans incidence sur son déroulement. En même temps que la pandémie de Covid-19 s’étendait au Liban comme dans le monde entier au début de l’année 2020, le pays était frappé par une très grave crise socio-économique. Cette situation dramatique succédait au soulèvement du 17 octobre 2019. Ce que l’on appela alors « révolution » (ṯawra) avait suscité de grands espoirs de changement après la démission du premier ministre Saad Hariri, sous la pression d’une formidable mobilisation populaire. Depuis, l’heure était au désenchantement : il fallait composer avec de longues périodes de confinement drastique (de mars à juin 2020 puis de janvier à mars 2021), comme avec les moments de détresse qui émaillent désormais le quotidien des Libanais : manifestations, blocages de route, pénuries d’essence, coupures d’électricité… La terrible explosion au port de Beyrouth, le 4 août 2020, vint s’ajouter à cette triste litanie.

Malgré ces obstacles, mon travail de terrain s’est poursuivi, de manière intermittente, jusqu’à l’été 2021. Il consistait principalement en une série d’entretiens basés sur la méthode du récit de vie. Comme le souligne Daniel Bertaux, cette méthode permet « d’étudier un fragment particulier de réalité sociale historique, un objet social ; de comprendre comment il fonctionne et comment il se transforme, en mettant l’accent sur les configurations des rapports sociaux, les mécanismes, les processus, les logiques d’action qui le caractérisent » [1]. Le récit de vie donnait également lieu à un « pacte d’entretien » fécond pour l’objet d’étude. Dans l’après-guerre, aucune « économie morale de la reconnaissance » n’avait vu le jour : le rôle de l’armée libanaise était délibérément occulté par le nouveau commandement en vue de favoriser sa réunification [2]. « Malheureusement, nous avons un État qui ne tire pas profit de l’expérience [de ses vétérans] nous dit un général à la retraite. […] Tout le monde essaye d’oublier cette période. » Les vétérans pouvaient ainsi considérer la situation d’entretien comme la possibilité d’accéder à une forme de reconnaissance des sacrifices consentis. La dimension de don et de contre-don, mise en avant par Florence Descamps, opérait pleinement : « Vous me racontez votre vie de la manière la plus sincère possible et moi, je vous aide à la reconstruire en vous écoutant » [3].

J’ai rencontré la majorité de ces hommes vieillissants (d’une soixantaine d’années à plus de quatre-vingt pour les plus âgés) à plusieurs reprises afin de reconstituer le plus précisément possible leurs réseaux et leurs trajectoires, de comprendre l’épaisseur de leurs choix. La possibilité d’enregistrer les entretiens était donc capitale pour espérer, par la suite, en explorer la richesse : à mon grand soulagement, la plupart des enquêtés me donnèrent leur autorisation. Mené généralement en arabe libanais, l’entretien suivait une trame chronologique, du cheminement qui menait à l’enrôlement du militaire jusqu’à la fin de sa carrière, voire au-delà. La biographie ainsi reconstituée était bien sûr inégale : fonction de la bonne volonté du narrateur, de son aisance, mais aussi des connaissances et des intuitions du chercheur, plus ou moins pertinentes dans un contexte donné. J’étais accueilli, le plus souvent, au domicile du militaire ou dans son bureau, dans le cas de ces nombreux officiers qui avaient embrassé une seconde carrière professionnelle après leur retraite. La gêne des anciens soldats était palpable car ils ne pouvaient guère se permettre, du fait de la dépréciation fulgurante de la livre libanaise, de m’offrir davantage qu’un thé ou un café. Certains mettaient tout de même un point d’honneur à me servir à déjeuner – ceux qui possédaient une terre sur laquelle était planté un potager digne de ce nom –, voire à me proposer de passer la nuit chez eux. Ils savaient que la route était longue et sinueuse depuis Beyrouth jusqu’à leurs lointains villages, dans la région pauvre du Akkar et dans la plaine de la Bekaa par exemple, que les trajets en van ou en voiture étaient soumis à bien des aléas dans le Liban d’aujourd’hui. La crise, en dépit de ses vicissitudes, renforçait le précieux pacte d’entretien.

Si les premiers entretiens ont été réalisés au gré des rencontres faites au cours des manifestations de l’été 2019, l’enquête orale s’est rapidement concentrée, par effet boule-de-neige, sur les combattants de l’armée libanaise ainsi que sur des figures choisies pour leur rôle clef, ceux que Florence Descamps appelle les « témoins-acteurs », ou leur position d’observation, les « témoins-observateurs privilégiés ». La carrière des combattants a été privilégiée à l’origine pour deux raisons principales. La première était d’ordre historiographique : l’histoire de la guerre en général, largement renouvelée par des travaux d’anthropologie historique sur l’expérience combattante ou le quotidien des militaires, peine à sortir du cadre occidental [4-7]. Ce constat est particulièrement valable pour la guerre du Liban où l’expérience combattante a été négligée au profit d’analyses géopolitiques ou d’apologétiques inspirées par des grilles de lecture partisanes. La seconde raison découlait d’une hypothèse formulée au début du projet de recherche selon laquelle l’appartenance confessionnelle, comme les affinités partisanes, ne saurait suffire à expliquer les trajectoires des militaires libanais tout au long du conflit. Interroger les souvenirs des militaires « sur le terrain » (ʿalā al-arḍ) devait ainsi permettre de questionner l’importance du fait communautaire au prisme de l’expérience combattante et de ce qu’elle met en jeu : l’esprit de corps au sein d’une unité et les motivations de ses membres.

Pour mieux comprendre les choix faits par ces militaires, en tant qu’hommes et combattants, j’ai ponctué mon enquête orale de plusieurs visites sur les principaux fronts tenus par l’armée libanaise, dont celui décisif de Souk al-Gharb. Au début du mois de septembre 1983, l’armée israélienne, qui avait envahi le Liban l’année précédente, décida de se retirer au sud du fleuve Awali (au nord de Saïda), sans coordination avec son homologue libanaise. Le commandement libanais s’efforça de combler le vide sécuritaire laissé par les troupes israéliennes afin de ne pas laisser le champ libre aux forces de l’opposition. Quelque 2 500 hommes furent déployés sur le front de Souk al-Gharb pour défendre l’accès au palais présidentiel de Baabda et au ministère de la Défense situé non loin, à Yarzé.

Fig. 3 : Carte du Liban. Réalisation  J. Hassine 
Fig. 3 : Carte du Liban. Réalisation : J. Hassine 

De ce front tenu par l’armée de 1983 à 1990, il reste bien peu de chose trente ans, et même quarante ans plus tard. Les deux généraux qui me guidaient ont eux-mêmes eu du mal à reconnaître les lieux et à retrouver les positions qu’ils avaient occupées, en tant que jeunes lieutenants puis capitaines, pendant plusieurs années. Le village de Souk al-Gharb s’était agrandi : de nouvelles constructions avaient vu le jour, des routes avaient été percées. Çà et là, quelques rares bâtisses criblées de balles et d’obus subsistaient. Seule la ligne de démarcation se laissait aisément deviner grâce à la topographie du terrain : la dépression entre les hauteurs de la localité et les collines qui leurs faisaient face séparaient les anciennes positions de l’armée de celles de la milice druze du Parti socialiste progressiste (PSP).

Fig. 4 : Un des vestiges du front de Souk al-Gharb. Cliché  J. Hassine
Fig. 4 : Un des vestiges du front de Souk al-Gharb. Cliché : J. Hassine

Ces visites étaient l’occasion de remémorations plus ou moins douloureuses pour les vétérans qui m’accompagnaient. Lorsqu’ils reconnaissaient enfin les lieux, les souvenirs de ces longues années refaisaient surface : des gestes et des réflexes bien ancrés (la crainte que ne subsistent encore des mines par exemple), des faits d’armes, des moments de sociabilité autour des repas pris en commun. Mais au bout du périple, comme dans la plupart des entretiens, l’amertume reprenait le dessus. Tandis que les anciennes milices avaient toutes élaboré un ensemble sophistiqué de rituels pour célébrer leurs martyrs, l’armée, elle, se distinguait par son absence de commémoration propre à la guerre civile. Contemplant le paysage disparu des affrontements, un général se prit à imaginer un parcours dédié à la mémoire du front, à l’image des tours organisés dans les parcs nationaux militaires aux États-Unis [8]. Dans la mémoire combattante, le désir de reconnaissance était donc particulièrement vivace : il fallait pouvoir s’en servir sans tomber dans le piège de l’a posteriori tendu par la source orale.

L’enjeu du traitement des témoignages oraux était d’autant plus prégnant que les militaires interrogés, les officiers en particulier, se révélaient fort préoccupés par l’image qu’ils avaient donnée et qu’ils renvoyaient encore à la société, notamment devant leurs proches. Comme me le confiait un général à la retraite, « le métier de l’officier […] n’est pas comme dans d’autres pays. Chez nous, c’est une lourde tâche (šǝġlé kbīré). L’officier a un projet de leader (mašrūʿ zaʿīm) au Liban ». Pour mieux cerner la trajectoire des combattants, un nouveau questionnement se dessinait au fil de l’enquête : comment ceux qui avaient prêté serment pour défendre leur patrie avaient-ils réagi à la remise en cause du monopole (virtuel) de la violence détenu par l’armée ? Je devais tenter de saisir l’attitude de ces hommes qui s’étaient considérés comme les dépositaires d’une « masculinité dominante » et avaient dû faire face à la concurrence de nouveaux acteurs, les milices, qui avaient rapidement fixé leurs propres critères de virilité [9-10]. Cette anxiété, qui n’était pas étrangère à celle vécue par les pères de famille libanais et syriens dans le sillage de la Première Guerre mondiale, avait dû s’accroître à mesure que les militaires se mariaient et fondaient un foyer au cours du conflit [11].

La situation d’entretien, relève Stéphane Beaud, est « à elle seule, une scène d’observation, plus exactement, seule l’observation de la scène sociale (lieux et personnes) que constitue l’entretien donne des éléments d’interprétation de l’entretien » [12]. En s’appuyant sur le travail pionnier d’Erving Goffman, le témoignage des vétérans pouvait être appréhendé comme une « représentation » (performance) donnée devant un public afin de rehausser leur image au détriment de ceux qui avaient contribué à la diminuer [13]. Cette mise en scène de l’entretien se retrouvait au cœur même du récit de l’enquêté, sous la forme de topoï destinés à illustrer la valeur des combattants. L’élément de discours le plus récurrent était le dénigrement systématique de celui qui avait compromis à la fois le prestige de l’armée et la masculinité dominante de son personnel : le milicien. Dès le début des combats, cette figure avait tourné en dérision les militaires, tout en imposant son propre modèle militaro-viril. Au fil des entretiens, les anciens combattants cherchaient ainsi à reconquérir leur masculinité et leur dignité de soldats réguliers en se servant des miliciens comme faire-valoir de leurs propres actions. Ces derniers étaient dépeints comme de simples « voyous » (zaʿrān), sur lesquels il était impossible de compter, y compris – surtout – quand ces hommes avaient combattu côte à côte. La mémoire des vétérans devenait ainsi le véhicule d’un contre-récit destiné à remettre en cause le récit hégémonique dans la société libanaise qui faisait du milicien, avec les forces étrangères, l’unique combattant mâle de la guerre du Liban [14-16].

Au travers de ce long travail de terrain, j’ai voulu donner la parole à des hommes qui avaient laissé si peu de traces. À l’exception de quelques mémoires écrits par des officiers à la carrière prestigieuse mais distante, le plus souvent, du champ de bataille, la documentation était rare : pas de correspondance, quelques instants d’une fraternité d’armes immortalisés par la photographie, une poignée de memorabilia, enfin, conservées comme autant de brevets en bravoure et en virilité. L’enquête orale a donc servi à exhumer des sources qui, autrement, seraient restées silencieuses. Elle a aussi révélé les blessures indicibles de ces hommes qui ressurgissent au détour de la conversation, à la faveur d’une crise libanaise qui œuvre à délier les langues, car « Chaque jour vers l’Enfer nous descendons d’un pas ». En cela, le « terrain », en vérité l’humain, irremplaçable, inépuisable, m’amenait à repenser l’écriture de cette histoire. À l’ombre de l’entretien, le chercheur contracte une dette inestimable qu’il espère honorer, quoiqu’imparfaitement, par l’aboutissement de sa recherche.

Remerciements

Ce travail de recherche a bénéficié du soutien financier de la fondation Martine Aublet et du musée du quai Branly-Jacques Chirac, soutien sans lequel il eût été impossible de prendre une année de césure et de passer autant de temps au Liban, dans les conditions difficiles que l’on a dites. Il a également bénéficié d’une bourse complémentaire de l’Institut des hautes études de défense nationale (IHEDN).

Références bibliographiques

[1] Bertaux D. Les récits de vie. Paris: Nathan; 1997.

[2] Cabanes B. La victoire endeuillée. La sortie de guerre des soldats français, 1918-1920. Paris: Seuil; 2004.

[3] Descamps F. L’historien, l’archiviste et le magnétophone. De la constitution de la source orale à son exploitation. Paris: Institut de la gestion publique et du développement économique; [2001] 2005.

[4] Cabanes B. (ed). Une histoire de la guerre : du XIXe siècle à nos jours. Paris: Seuil; 2018.

[5] Audoin-Rouzeau S. Combattre : une anthropologie historique de la guerre moderne (XIXe-XXIe siècle). Paris: Seuil; 2008.

[6] Roynette O. Bon pour le service. L’expérience de la caserne en France à la fin du XIXe siècle. Paris, Belin, 2017 [2000].

[7] Marly M. Distinguer et soumettre : une histoire sociale de l’armée française, 1872-1914. Rennes: Presses Universitaires de Rennes; 2019.

[8] Sutton R. K. Commemorating the American Civil War in National Park Service battlefields. In Martin Gegner et Bart Ziino (ed), The Heritage of War. New York: Routledge; 2012, pp. 108‑124.

[9] Connell R. W. Masculinities. Berkeley: University of California Press; 2008 [1993].

[10] Haugbolle S. The (Little) Militia Man: Memory and Militarized Masculinity in Lebanon. Journal of Middle East Women’s Studies 2012; 8: 115‑139.

[11] Thompson E. Colonial Citizens: Republican Rights, Paternal Privilege, and Gender in French Syria and Lebanon. New York: Columbia University Press; 2000.

[12] Beaud S. L’usage de l’entretien en sciences sociales. Plaidoyer pour l’«entretien ethnographique». Politix 1996; 9: 226‑257.

[13] Goffman E. La mise en scène de la vie quotidienne, t. 1, La présentation de soi. Paris: Éditions de Minuit; [1956] 1996.

[14] Abou Jaoude C. H. et Rugo D. Marginal Memories of Lebanon’s Civil War: Challenging Hegemonic Narratives in a Small Town in North Metn. Journal of the British Academy 2021; 9: 11‑27.

[15] Hermez S. War is Coming: Between Past and Future Violence in Lebanon. Philadelphie: University of Pennsylvania Press; 2017.

[16] Hourani N. The Militiaman Icon: Cinema, Memory, and the Lebanese Civil Wars. CR: The New Centennial Review 2008; 8: 287‑307.

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